Hommage à Claude Alphandéry – Résistant et visionnaire de l’Economie sociale et solidaire


Fondateur de France Active, Claude Alphandéry nous a quittés le 25 mars dernier à 101 ans. Sa vie résonne avec la reconnaissance de l’ESS et le développement de notre mouvement d’entrepreneurs engagés.

Claude Alphandéry a posé les fondements de la finance solidaire. Il a réussi à convaincre les banques et les investisseurs qu’une autre économie est possible. Une économie issue des territoires, portée par les citoyens, intégrant les enjeux sociaux et écologiques. Claude Alphandéry a réussi à initier de nouveaux modèles économiques qui placent l’utilité sociale au cœur des premiers attendus et qui remettent la rentabilité financière à sa juste place.

Claude Alphandéry : une vie d’engagement

Eternel résistant, économiste et financier engagé, militant, Claude Alphandéry, ce banquier pas comme les autres, il était une figure incontournable de l’Economie sociale et solidaire. Tout au long de sa vie, il réussit à mobiliser sans relâche les femmes, les hommes autour d’une économie plus inclusive et plus durable.

Claude Alphandéry : résistance et militantisme

Né en 1922, il nourrit, adolescent, l’espoir d’une société plus juste et se passionne pour le Front Populaire. L’effondrement de la France et sa soumission par le régime de Vichy le poussent à s’engager dans la Résistance.
Face à la division de celle-ci, il s’emploie à la fédérer. Il est missionné par Jean Moulin et parvient à unir toutes ses forces dans la Drôme dans un Comité Départemental de Libération (CDL) dont il devient le président.
C’est le moment où refusant le Service de travail obligatoire en Allemagne, les travailleurs français cherchent refuge dans les maquis. Avec le CDL, Claude Alphandéry organise, sécurise, ravitaille des dizaines de maquis à la lisière du Vercors. Il en fait aussi, entre les coups de main militaires, des « comités de citoyens » qui jouent un rôle déterminant dans la construction du programme du Conseil National de la Résistance (CNR). Après la guerre, poursuivant son exploration des systèmes de pensée et de gouvernement, il part en URSS en poste à l’ambassade de France et ses relations avec la population soviétique le rapproche du parti communiste. Le rideau de fer le conduit à revenir en France ; il entre à l’ENA et à la Direction du Trésor. Ce sont 10 années marquées par son adhésion puis par son rejet du communisme, une rupture avec ses dirigeants, sur leur idéologie et leurs pratiques, mais non avec l’idéalisme des militants. Il est alors appelé aux USA en qualité d’expert à l’ONU. Il sera pendant son séjour impressionné par une économie et une société de consommation américaine entièrement orientées par et pour des profits financiers sans limite. Retour en France, il parvient dans les années 60 et 70, à la fin des « 30 glorieuses », à concilier sa passion militante pour une société plus juste et meilleure avec la capacité de l’inscrire dans la réalité économique. Banquier qui rend plus accessible et populaire le crédit immobilier long terme, il milite au club Jean Moulin pour la paix en Algérie et pour les droits des citoyens. Prenant la présidence de la commission de l’habitat du 5° plan, il écrit un livre pour une politique du logement social. En 1974, il pétitionne avec plusieurs grands patrons pour l’élection de François Mitterrand. Le retournement de l’économie mondiale à la fin des années 70, sous l’impulsion de Margaret Thatcher et Donald Reagan conduit Claude Alphandéry à s’engager complètement depuis 1980 dans son action militante.

Convaincu qu’il ne peut y avoir d’économie que sociale, il rejoint la Caisse des Dépôts au début des années 80. Il participe à la fondation de France Active et en prend la présidence en 1990. Depuis plus de 30 ans, l’association permet aux plus fragiles d’entreprendre et aux structures de l’insertion de développer leur activité. Claude Alphandéry a ainsi assisté et contribué à la naissance et au développement de milliers d’initiatives solidaires.

Président du Conseil national de l’insertion par l’activité économique, il crée également en 2010 le Labo de l’ESS pour promouvoir l’Economie sociale et solidaire au niveau national et européen.  

Alors qu’il fête ses 100 ans en 2022, il continue à s’indigner contre l’injustice et nous invite à aller plus loin dans l’innovation sociale pour explorer de nouvelles richesses, de nouvelles formes de production et de consommation mais aussi de nouvelles manières de décider et de faire mouvement, collectivement à travers cet appel lancé à la tribune lors de l’événement organisé par France Active pour fête ce centenaire d’engagement.

Le 4 mars 2024, il lance un tout dernier appel à la paix dans le Nouvel Obs, en voici la conclusion :

« Mon tout dernier appel, avec les forces qui me restent, c’est de vous inciter à tout mettre en œuvre pour que ce qui a motivé ma vie, le combat contre le fascisme, contre la barbarie et pour les droits humains, soit à nouveau mobilisé dans une grande alliance humaniste des forces de vie.

Agissez comme si vous ne pouviez pas échouer. »

Hommage de Pierre-René Lemas, président de France Active

« Jusqu’à ses derniers moments, Claude Alphandéry a incarné l’esprit de résistance, fondé sur la foi dans l’humain et la solidarité.
Son appel dans le Nouvel Obs, il y a quelques jours seulement pour une « grande alliance humaniste des forces de vie », nous oblige.
Fidèle aux combats qui furent les siens dans le Vercors, convaincu que les seules voies d’action sont la solidarité et la coopération, il a fondé il y plus de 30 ans l’Economie sociale et solidaire.
Il a donné naissance en 1988 à France Active, association que j’ai l’honneur de présider depuis 2018, après Christian Sautter. Il n’a eu de cesse de partager avec toutes les équipes, salariés et bénévoles, son combat pour mettre les femmes et les hommes au cœur des enjeux économiques.
Son action pour une économie profondément humaine et pour une société fraternelle est la nôtre. Il était à la fois notre père fondateur et notre grand frère et il n’a eu de cesse de partager avec toutes les équipes, salariés et bénévoles, son combat généreux.
Jusqu’à ces dernières semaines, il était avec nous dans nos réunions à Montreuil, le regard bienveillant et le discours ferme, fidèle à ses engagements et nous l’écoutions formulant encore des projets d’avenir.
Au Labo de l’ESS, comme à France Active, il a toujours lutté contre la course aux profits démesurés et ses conséquences sociales et environnementales. Claude a su nous ouvrir les yeux sur la multitude d’initiatives solidaires que portent nos territoires. Il nous a convaincu que toutes ces réussites pouvaient contribuer à transformer notre société, à nous engager dans une transition véritablement juste et durable.
Continuer à agir contre la fatalité, se battre pour l’inclusion, construire une société à la fois solidaire et écologique, c’est le meilleur hommage que nous puissions lui rendre.
Au nom de tout le réseau de France Active, salariés et bénévoles, j’adresse toutes nos pensées à sa famille et à ses proches. »

Les hommages de la présidence de la République et quelques articles de presse :

L’Elysée – Disparition de Claude Alphandéry – 27/03/2024

Le Monde – La mort de Claude Alphandéry, héros de la Résistance et économiste engagé – 26/03/2024. 

Libération – Mort de Claude Alphandéry : de la banque à «Libé», un siècle de solidarité – 26/03/2024. 

France Info – Pierre-René Lemas intervenait sur la question du déficit public et rend hommage à Claude Alphandéry à la fin de son interview – 26/03/2024.

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Femme et entrepreneuriat : chiffres clés 2024

 

Les femmes plus motivées que les hommes pour créer, malgré la perception de difficultés qui demeurent

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, France Active et la Fédération bancaire française interrogent les Français au sujet de la création d’entreprise via un sondage Opinionway. Un baromètre qui permettra de mettre en avant les évolutions de perception qu’ils ont au sujet de l’entrepreneuriat entre 2020 et 2024.

Les femmes toujours intéressées par l’entrepreneuriat

Même si le salariat, en cette période incertaine, redevient une valeur refuge (+15 points entre 2020 et 2024), 45% des personnes interrogées ont envie de créer leur entreprise, avec une proportion qui grimpe à 48% chez les femmes, contre 40% pour les hommes. Parmi celles qui sont prêtes à se lancer, l’opportunité de gagner plus d’argent, arrive en tête des motivations chez les femmes (54 % vs 49% des hommes). La création d’entreprise est perçue comme une opportunité de sortir d’une situation professionnelle précaire (32%).

L’envie de concrétiser une idée personnelle qui leur tient à cœur arrive en 2ème position (49% des femmes, vs 59% des hommes), suivi par l’envie de donner plus de sens à leur vie professionnelle (45%).

L’accès au financement : une représentation éloignée de la réalité

Plus de 2 français sur 3 estiment qu’il n’est ni plus facile ni plus difficile et même parfois plus facile pour une femme que pour un homme d’obtenir un prêt bancaire afin de créer son entreprise.

  • 39% des femmes pensent que l’accès aux prêts bancaires serait plus difficile pour elles et 25% des hommes ont le même sentiment.
  • Environ 1 femme sur 5 estime qu’elles osent moins demander des crédits et des financements bancaires que les hommes.
  • Autre frein, la vie familiale. 38% des femmes pensent qu’elles osent moins mettre de côté la vie de famille que les hommes.


Télécharger l’étude

3 femmes entrepreneures à l’honneur


Ngnoc Lan LOI

Fondatrice et dirigeante des Valoristes

Depuis son lancement en 2021, l’association ‘’Les Valoristes’’ incarne une initiative axée sur l’économie circulaire et l’insertion. Fondée par Ngoc-Lan Loi, l’association poursuit deux missions majeures : l’inclusion de personnes éloignées de l’emploi et la transition écologique en favorisant des pratiques d’économie circulaire.

Aujourd’hui les Valoristes, ce sont : des ateliers de sensibilisation à l’économie circulaire mais aussi de la collecte, du tri et de la réparation d’objets variés dans le but de réaliser du mobilier ou des accessoires upcyclés. Ces activités permettent à des personnes éloignées de l’emploi de reprendre confiance en elles et d’acquérir un bagage professionnel pour postuler ensuite dans les secteurs de l’artisanat, du bâtiment ou de la logistique.

Lydia LEONARD SINAN

Dirigeante du restaurant adapté Comme à la maison

Comme à la maison, un restaurant récemment repris par Lydia Léonard Sinan qui lui permet d’allier sa passion pour le contact humain et son engagement envers l’inclusion des personnes en situation de handicap. Après 18 ans de carrière dans le secteur médico-social et différentes évolutions de postes, elle avait progressivement perdu le lien humain qui l’animait à ses débuts. C’est pour retrouver ce lien qu’elle s’est lancé dans l’aventure de la reprise d’un restaurant adapté après avoir effectué des stages dans la restauration.

Aujourd’hui elle anime une équipe de 3 salariés dont 2 en situation de handicap et propose 45 repas par jour dans ce restaurant au cœur de Vitré en Bretagne.

Valentine TEZIER

Fondatrice de Laplace to Be

Créer un espace dédié aux entrepreneurs, telle était la volonté de Valentine et de son associé. Laplace to Be est né en juin 2020, il s’agit plus qu’un espace de coworking avec des studios, un espace événementiel, des salles de réunions agiles et des espaces de travail, c’est un véritable lieu d’émulation collective. L’entrepreneuriat féminin est au cœur du projet avec la participation de la structure au réseau « bouge ta boîte » qui incite les entrepreneures à se rencontrer et coopérer.

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Le vélo comme réponse aux enjeux d’aujourd’hui et demain ? Réponse avec l’association Pont et Pignons

Julien PARET

Membre fondateur & salarié de l’association

Pont & Pignons, recyclerie de vélo

Nous considérons la pratique du vélo comme une solution efficace, écologique et saine pour nos déplacements. Portées par les valeurs de l’économie sociale et solidaire et de respect de l’environnement, nos missions sont multiples et notre ambition est grande pour les générations à venir. 


Place du Pont, 42170 Saint-Just-Saint-Rambert
Pont et Pignons collecte, répare les vélos, apprends à réparer et sensibilise le public

Genèse du projet

 

Pont et pignons est né de la rencontre de parents pratiquant le vélo au quotidien et partageant un rêve commun : que petits et grands puissent se déplacer en toute sérénité sur l’ensemble du territoire.

Persuadés que le vélo est une réponse aux enjeux économiques, de société, d’environnement et de santé publique, la voie est trouvée pour l’association : promouvoir le vélo comme moyen de déplacement au quotidien sur Saint-Just Saint-Rambert et le territoire de Loire Forez Agglomération.

Les activités de l’association et le développement envisagé

 

L’association Pont et Pignons s’est donné plusieurs missions :

  • Développer l’apprentissage et la pratique du vélo auprès de l’ensemble de la population du territoire de Loire Forez Agglomération et le rendre accessible par la « vélo école »,
  • Développer un système vertueux en récupérant des vélos dans les déchetteries et en démantelant ceux qui ne sont pas réparables afin de réutiliser les pièces détachées,
  • Ouverture d’ateliers participatifs pour la réparation de vélo
  • Limiter les déchets par la réutilisation des pièces détachées dans les ateliers de réparation de vélos ouverts aux particuliers, pour la flotte de vélo de l’association ou la vélo école

Pont et Pignons souhaite développer son activité de recyclerie par la valorisation des déchets ainsi que la revente de ces vélos. Pour cela, l’association s’est donné un objectif : devenir un atelier chantier d’insertion autour de la mécanique vélo et accompagner les personnes dans leur insertion professionnelle.

L’accompagnement France Active Loire

L’association Pont et Pignons a mobilisé France Active Loire pour l’accompagner dans le financement du projet : consolider sa trésorerie afin de sécuriser la structure et créer son premier emploi.

Pont et Pignons a également fait appel au DLA (Dispositif Local d’Accompagnement) dans le but d’être accompagné dans la mise en place du chantier d’insertion.

Découvrez l’association à travers la parole de Julien Paret !

https://franceactive-loire.org/wp-content/uploads/2018/03/pont-et-pignons-story.mp4

Site internet

A bénéficié

d’une garantie de

65%

A bénéficié

d’un Contrat d’Apport Associatif de

15 000€

A été accompagné par

France Active Loire

En 2022

A été financé par

Le Crédit Agricole


C’est ici

Stories



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Danaecare : bien plus qu’un tiers lieu au service de l’innovation santé


André Simmonet & Julia Gudefin

Cofondateurs de l’Association Danaecare

Tiers lieu santé

Danaecare vient de “care” qui veut dire “prendre soin” en anglais et de “danae” qui représente la déesse de la mythologie grecque, représentant les terres arides nouvellement fertilisées. Notre projet associatif qui vise à réhumaniser les relations en santé a donc choisi cette métaphore

6 Allée de l’Orangerie, 42580 L’Étrat
Tiers Lieu de santé

Genèse de l’association

L’association Danaecare s’est fondée en 2012 à l’initiative de ses deux co-fondateurs, Julia Gudefin et André Simonnet. De 2012 à 2018, ils sillonnent le monde afin d’enquêter sur les différentes innovations locales, qui permettrait aux services de la santé de se recentrer sur l’humain. En 2018, ils reviennent dans la Loire, implantent et concrétisent leur projet sur ce territoire.

Ce projet est issu de leur vécu en tant que patient où une dégradation de la relation soignant/patient a pu être constatée à toute échelle. Ils ont alors souhaité approfondir cette question en tentant de comprendre ce que cette relation dégradée pouvait avoir comme impact sur l’humain.

Activités de Danaecare

L’association Danaecare agit à travers plusieurs activités qui contribuent à améliorer le secteur de la santé et de la prise en charge des patients et des aidants sur le territoire ligérien.

  • Pour les aidants :
    • L’escale des aidants

Création d’un guichet unique pour les aidants avec un but d’animation (groupe d’échange, médiation numérique, lettre d’information) et d’information qui permet de cartographier l’ensemble des ressources locales afin de faciliter l’accès à celles-ci.

Au sein de cet espace, les aidants peuvent également être accompagnés par des professionnels tels qu’une assistante sociale et une psychologue.

    • L’escale mobile des aidants

L’escale mobile des aidants consiste à mobiliser un minibus permettant de se déplacer sur le territoire et de diffuser ainsi les ressources utiles pour une personne en situation d’aidance.

    • Formations

Des formations autour de l’aidance en 5 jours sont mises en place depuis début 2023.

  • Tiers Lieu Danaecare Lab

Lieu ouvert, accessible mais également lieu de travail, avec pour objectif de permettre l’émergence de projets coopératifs dans le domaine de la santé.

Le tiers lieu abrite plusieurs espaces dont le média care lab qui concourt à la promotion des acteurs de la santé et de la recherche grâce au numérique.

  • Travaux de recherches

Danaecare souhaite s’inscrire dans la démarche scientifique de la recherche universitaire afin de coconstruire des leviers d’action pour répondre aux enjeux sanitaires et sociaux de l’accès aux soins et de la rupture du parcours soin.

  • Portage du Réseau Loire des Jardins de santé

L’association est référente local des Jardins Nature Santé. Cette démarche consiste à construire une stratégie territoriale qui inclurait les jardins de santé dans les parcours de soins ainsi que dans l’aménagement du territoire.

Ce portage territorial permet à l’association de mettre à disposition des ressources matérielles (semis, pépinière, communication, logistique…) et immatérielles (compétences, savoir, formation, essaimage) visant à alimenter et développer les jardins Nature Santé sur le territoire.

Le parcours France Active Loire

Danaecare a pu suivre une partie de la palette d’accompagnement que peut proposer France Active Loire.

Ils ont pu suivre la formation à la gestion économique et financière destinée aux dirigeants de l’Économie Sociale et Solidaire et ainsi consolider leur maitrise de ces aspects.

La structure a également pu bénéficier du dispositif local d’accompagnement (DLA) afin de structurer leur développement. Cela les a conduit début janvier 2023 à revenir vers nous pour une demande de financement destinée à financer leur développement, à travers l’Escale des Aidants. Nous avons pu ainsi contribuer au financement d’une antenne mobile qui permet à l’association de mieux couvrir le territoire ligérien.

Découvrez l’association à travers la parole des deux cofondateurs !

https://franceactive-loire.org/wp-content/uploads/2018/03/Danaecare-reseaux-sociaux.mp4

A bénéficié

d’un contrat d’apport associatif de

25 000€

d’une garantie impact de

50%

A été accompagné par

En 2023

en cofinancement avec le


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Stories



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Décembre Engagé 2023

Décembre Engagé 2023

Et si les fêtes de fin d’année étaient plus sociales & solidaires ?

C’est possible grâce aux entrepreneurs engagés accompagnés par France Active partout en France. Avec l’opération “Décembre Engagé” nous mettons en valeurs ces initiatives à fort impact social & écologique. Et nous vous proposons d’utiliser votre pouvoir de consommateur en faisant le choix de ces alternatives plus inclusives et plus durables.

Ensemble, cultivons l’engagement et célébrons pendant le mois de décembre& les acteurs qui transforment notre société.

Découvrez les projets mis en a valeur par les associations du mouvement France Active grâce au #DécembreEngagé sur les réseaux sociaux.

Appel à un changement d’échelle de l’ESS
Pour un plan national de développement


A l’occasion du mois de l’Economie sociale et solidaire (ESS), France Active appelle l’ensemble des acteurs publics et privés à se mobiliser en faveur de l’ESS, afin d’en faire la nouvelle économie de demain, une économie de transformation sociale et solidaire. L’ambition : partager un plan de développement pluriannuel qui donne de nouveaux moyens à l’ESS pour changer d’échelle et accélérer son action en réponse aux défis sociaux et écologiques.

Le point avec Pierre-René Lemas, président de France Active.

Dix ans après la loi de 2014, qui a donné un statut juridique et un socle à cette économie, France Active plaide pour un plan national de développement de l’Economie sociale et sociale. Au regard des enjeux sociaux et écologiques, de nouveaux moyens financiers pluriannuels solidaires doivent pouvoir être mobilisés, autant par les acteurs publics que par les acteurs de la finance et les entreprises. Ce changement d’échelle doit passer par un développement des ressources, en particulier celles issues de l’épargne solidaire, comme par un engagement collectif des acteurs économiques en faveur de cette économie profondément engagée dans les transformations.

Quel est votre constat sur l’ESS en France aujourd’hui ?

Pierre-René LEMAS : Le financement de l’ESS constitue un enjeu majeur pour notre pays surtout en période de crise. C’est une économie porteuse de sens, dont la finalité est sociale et /ou écologique, mais aussi, avant tout, un moteur de création de valeur pour les territoires.

J’appelle donc à une grande mobilisation de tous les acteurs publics et privés pour arriver à développer cette épargne et la porter à la hauteur des enjeux sociaux et écologiques actuels.

La marge de progression est énorme ! En 2022, les Français ont épargné en moyenne 6000 euros par an soit 158,7 mds d’euros au total. Si chaque Français dirigeait ne serait-ce que 2% de tout ce qu’ils investissent sur des produits d’épargne solidaire, nous doublerions l’encours actuel !

Comme le montre une étude d’OpinionWay que nous avons mené avec Fair, 25% des Français veulent donner du sens à leur épargne mais près de 7 français sur 10 ne sont pas informés sur les produits, leur rentabilité et leur finalité.

Qu’attend-t-on pour les rendre acteurs de leur choix en leur donnant les clés pour passer à l’acte. L’heure de la mobilisation a sonné.

Pensez-vous que l’on considère comme il se doit le rôle que joue les entreprises et associations pour notre pays et notre économie ?

P.R.L. : De plus en plus mais là aussi, il a encore du travail ! Il faut valoriser davantage le rôle que jouent véritablement ces acteurs de l’ESS pour l’économie de notre pays mais également ce qu’ils apportent sur des sujets majeurs aujourd’hui que sont les questions de sens et de valeur que l’on donne au travail.

 

Ils sont en effet un véritable modèle en termes d’organisation. Par exemple, beaucoup se sont développées autour des principes de coopération. Ces SCOP ont réussi à ouvrir leur gouvernance à leurs bénéficiaires et aujourd’hui aux citoyens. Elles ont été précurseurs dans bien des domaines en apportant des réponses que l’économie « classique » découvre depuis peu. C’est le cas du réemploi et de l’économie circulaire par exemple. Les sujets liés à l’économie de la coopération sont devant nous et sont portés par ces entreprises.

Comment agir pour parvenir au changement d’échelle de l’ESS que vous attendez ?

P.R.L. : Les acteurs publics doivent pouvoir donner une plus large place au financement de l’ESS. Un premier acte concret consiste à mieux orienter les acteurs de l’ESS vers les achats publics, sans doute en renforçant les obligations de l’Etat, des collectivités et des entreprises publiques à intégrer des clauses à dimension solidaire et écologique dans leur politique d’achat, et en développant l’ingénierie d’accompagnement de ces entreprises. La ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, joue ici un rôle décisif en faveur de l’ESS.

 

C’est aussi à l’ensemble des acteurs financiers et aux entreprises de s’emparer de ce changement d’échelle. Ils doivent œuvrer plus encore au développement de l’épargne solidaire, pour donner de nouveaux pouvoirs d’action aux citoyens et salariés épargnants.

 

Ils doivent aussi accroitre la mobilisation de leurs fonds pour investir en faveur de toutes ces entreprises qui placent l’utilité sociale et écologique au cœur de leur projet.

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Un multiservice pour dynamiser son village !

Marine CLAPEYRON

Créatrice de “Le P’tit Clap”

Commerce multiservice de proximité : restaurant et épicerie

Si j’avais un conseil à donner à un.e futur.e entrepreneur.e, ça serait de se faire vraiment accompagner, de ne pas hésiter à demander de l’aide parce que tout seul on n’y arrive pas.

Heureusement, j’ai eu la chance d’être accompagnée dès le départ par France Active qui m’a permis de simplifier l’accès au prêt bancaire en le garantissant.


Saint Cyr Les Vignes, 42210
Multiservice, restaurant et épicerie

Le P’tit Clap est un commerce multiservice au sein de la commune de Saint-Cyr-les-Vignes. Il n’y avait plus ce type de commerce de proximité dans le village. Le commerce permet aux habitants de bénéficier localement d’un bar-café, d’une offre de restauration traditionnelle, d’une épicerie proposant des produits de première nécessité ainsi que des produits de producteurs locaux ainsi qu’un dépôt de pain et de journaux.

Ce lieu souvent bien rempli permet de répondre à une problématique d’approvisionnement local et qualitative recherchée par la population.

Issue d’une famille d’agriculteurs, Marine Clapeyron est motivée par une volonté de rémunérer les producteurs à leur juste prix. Initialement, elle souhaitait alors créer un magasin de producteurs : l’idée s’est ensuite transformée en commerce multiservices afin de mieux répondre aux besoins du village. Marine a toujours souhaité entreprendre, elle s’est donc lancée dans ce projet dès la sortie de l’école après quelques stages et une formation en cuisine pour parfaire ses connaissances.

Elle s’est entourée de partenaires dès le début, c’est ainsi qu’elle a pu arriver jusqu’à France Active Loire. Nous avons pu l’accompagner dans la structuration de son plan de financement ainsi qu’à travers la mobilisation d’une garantie égalité accès sur un prêt bancaire du Crédit Agricole Loire Haute Loire. Ce financement lui aura permis  de réaliser les travaux nécessaires dans son local et d’acheter le matériel dont elle avait besoin.

Marine a également participé au concours Initiative O Féminin 2022, concours dont elle a terminé lauréate dans la catégorie territoire !

“Si j’avais un conseil à donner à un.e futur.e entrepreneur.e, ça serait de se faire vraiment accompagner, de ne pas hésiter à demander de l’aide parce que tout seul on n’y arrive pas.”

Marine est la mieux placée pour parler de ce projet qui l’anime, nous vous proposons donc une immersion en territoire ligérien en vidéo !

https://franceactive-loire.org/wp-content/uploads/2023/06/Mon-film-14-Petite1.mov

Retrouvez Marine à Saint Cyr les Vignes ou sur sa page Facebook via le lien ci-dessous !


Facebook Le P’tit Clap

A bénéficié

d’une garantie de

12 000€

A été accompagné par

France Active Loire

A été financé par

Crédit Agricole Loire Haute Loire

En 2022

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Croissance et utilité sociale, le pari tenu de France Active en 2022

 

Montreuil, le 16 février 2023

Au sortir de la crise Covid, France Active affiche une forte croissance pour son activité de financement et de conseil aux entrepreneurs engagés. Avec près d’un demi-milliard d’euros mobilisés en 2022, le premier réseau associatif de finance solidaire réussit le pari d’accompagner 35 500 entreprises. Une démonstration que l’entrepreneuriat peut répondre à une vision sociale de l’économie. L’an dernier, l’action des bénévoles et salariés du mouvement associatif a rendu possible la création et la consolidation de 60 000 emplois.

Une augmentation de 12% du nombre d’entreprises soutenues en 2022

Dans un contexte de forte croissance de création d’entreprise, France Active a renforcé en 2022 son action de soutien auprès des créateurs les plus éloignés du financement bancaire comme auprès de ceux qui développent un projet à forte utilité sociale. Convaincu que l’entrepreneuriat est une des réponses possibles aux défis sociaux et écologiques comme à la montée de la précarité, le réseau associatif a mobilisé près d’un demi-milliard d’euros au profit de 35 500 entreprises engagées.
L’activité 1 financière connaît une croissance globale de 20 % entre 2021 et 2022 en montant mobilisés et de 12 % pour le nombre d’entreprises accompagnées. Cette performance se traduit aussi par une augmentation en montant de 16 % sur son activité de garant et de 38 % sur son métier d’investisseur. Au total, 60 000 emplois ont été créés et consolidés, dont 64% en création directe.

Création : un soutien plus marqué
auprès des publics les plus fragiles

100 % DES CRÉATEURS SONT DEMANDEURS D’EMPLOI dont 37% des créateurs soutenus sont en situation de grande précarité (demandeurs d’emploi de longue durée, bénéficiaires des minimas sociaux…).
Attentive au développement des territoires les plus fragiles, France Active a également renforcé son action en faveur des entrepreneurs implantés en Zone de Revitalisation Rurale et en Quartier Politique de la Ville. La part de ces entrepreneurs, qui représentait 25% en 2021, passe à près de 30 % en 2022.

LES FEMMES : un entrepreneur sur 2 accompagné par France Active est une femme (vs 41% des créateurs d’entreprise en France). L’association leur facilite l’accès au crédit bancaire grâce à la Garantie Egalité Femmes et une dizaine de programmes locaux d’accompagnement et de connexion dédiés.

LES JEUNES : ils sont de plus en plus nombreux à être accompagnés et financés par France Active : 32% ont moins de 30 ans contre 28.3% en 2021. 53% ont un niveau bac ou inférieur.


Pierre-René LEMAS

Président de France Active

En 2022, nous avons surmonté la crise sanitaire en concentrant l’ensemble de nos efforts sur les entrepreneurs apportant des réponses aux défis sociaux et écologiques. Pour tous les 35 500 entreprises accompagnées, nous sommes le seul acteur à intégrer une vision aussi précise de l’engagement des entrepreneurs : création d’emplois, développement des territoires, écologie, lien social et gouvernance démocratique sont les cinq piliers qui guident leur projet et notre action.

Donner à tous les mêmes chances d’accéder aux financements pour créer leur entreprise et développer leur utilité sociale

En 2022, France Active a concentré ses financements sur deux missions principales :

  • Protéger les entrepreneurs les plus fragiles dans leur parcours
    En mobilisant plus de 3/4 de ses financements sur la mise à disposition de garanties d’emprunts bancaires en 2022, France Active donne la possibilité à des entrepreneurs fragiles et à des structures de l’ESS d’avoir accès au financement. Les 35 associations territoriales du réseau contribuent ainsi à sécuriser leur parcours et à consolider leur modèle économique.
    Cette action a été d’autant plus déterminante en 2022 grâce au soutien du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion qui a rendu possible le financement et l’accompagnement de 4 000 entrepreneurs en situation de grande fragilité. Intégré au programme de l’État Inclusion par le Travail Indépendant, le renforcement du Pacte Création de France Active a permis de proposer de nouvelles formations, un accompagnement personnalisé et une prime pour les 18-30 ans.

Enfin, 83% des créateurs 2 accompagnés par France Active sont toujours en activité trois ans après leur financement (versus 74% pour l’ensemble des entreprises – données INSEE).

  • Investir pour développer l’utilité sociale
    Création, développement, transformation, rebond, France Active intervient à chaque phase de vie auprès des structures portant les valeurs de l’Economie sociale et solidaire. En 2022, elle a mobilisé 80 M€ d’investissements solidaires, dont 41 M€ provenant de sa société d’investissement. Ce sont près de 1 200 structures qui ont pu accroître leur capacité d’action. Pour nombre d’entre elles, l’investissement est un levier pour s’engager dans la transition écologique, accélérer leur transformation numérique ou encore renforcer leur organisation tout en poursuivant leur ambition d’utilité sociale.
    Pour renforcer son action auprès de ces entreprises, France Active prépare pour septembre prochain une nouvelle offre d’investissement totalement dédiée aux transformations sociales et écologiques.

1- En 2021, France Active a mobilisé 508 M€, dont 103 M€ de mesures d’urgence Covid. Pour 2022, la part de ces financements ne représentent que 11 M€. A périmètre constant, France Active connait une croissance en montant mobilisé de 80 M€ sur ces activités de financement. Retour2- Etude d’impact TMO (cabinet d’étude indépendant) réalisée pour France Active en 2021. Retour

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Trois parcours d’entrepreneurs engagés


Andi Malanda – Food Africa

A 35 ans, cette maman de 4 enfants, aide-soignante à domicile décide de monter son entreprise pour trouver un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle. Elle créée son épicerie de produits tropicaux dans le quartier nantais Saint-Joseph. « Je n’avais pas de banque pour financer le local, explique Andi Malanda. J’ai pu avoir un rendez-vous avec France Active et la conseillère m’a donné ce qui me manquait : l’écoute et la possibilité d’avoir une garantie. Cela a permis à la banque de valider mon dossier. »

>Financement de France Active

  • une garantie bancaire de 8 000€

>Lire le portrait complet

Villages Vivants

Villages Vivants est né dans la Drôme de la rencontre de 3 entrepreneurs réunis autour d’une idée commune : faire revivre les villages français. Comment ? Cette foncière solidaire achète, rénove puis loue des locaux dans des villages pour y installer des activités et ainsi ramener de la vie et des services de proximité. Villages Vivants a déjà conduit plus de neuf projets sur 3 000 m2 et pour des activités très diversifiées (librairie, auberge, agence de mobilité, brasserie, espace de bureaux…), créant ainsi plus d’une quarantaine de nouveaux emplois.

>Financement de France Active

  • plusieurs investissements solidaires de 600 000€

>Lire le portrait complet
>Site internet

La Varappe

“Révéler les talents, aider à prendre confiance en soi, permettre à chacun de grandir, est avant tout un projet de société mais aussi une affaire d’entreprise.” affirme Laurent Laïk, président du Groupe d’entreprise d’insertion La Varappe, situé à Aubagne dans les Bouches du Rhône Ce groupe d’entreprises défend depuis plus de 30 ans, un revenu décent et permanent pour les métiers essentiels que sont ceux de la santé, de l’écoconstruction, de l’environnement et des ressources et compétences

>Financement de France Active

  • plusieurs investissements solidaires d’un total de 2 350 000€

>Lire le portrait complet

>Site internet

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Accès +, sécuriser le parcours des néo-entrepreneurs

 

Soutenu par le ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion au travers de l’appel à projets Inclusion par le travail indépendant, le programme Accès + permet de toucher un plus grand nombre de créateurs d’entreprises dans des zones fragiles

Au début, les habitants du quartier Etouvie à Amiens ont regardé avec curiosité ce nouveau lieu de restauration aux couleurs de la Martinique. Et puis les premiers gourmands sont arrivés. Aujourd’hui, les résidents de ce quartier en plein renouvellement urbain plébiscitent le food truck Doucès Pays (Douceurs du pays en créole) d’Octavie Bellune. L’engouement est le même quartier Saint-Joseph à Nantes pour Super Food Africa, l’épicerie de produits tropicaux d’Andi Malanda. Elle a aussi ouvert cet été. Mais ce n’est pas leur seul point commun ! Ces deux jeunes entreprises ont bénéficié du programme Accès + de France Active.

Il faut dire qu’Octavie Bellune et Andi Malanda font partie des porteuses et porteurs de projet dans des zones sensibles qu’Accès + vise tout particulièrement à soutenir.
« Accès + est une offre complémentaire du pacte Création de France Active, adaptée à des publics plus fragiles et à ceux vivant dans les quartiers de la politique de la ville ou les zones de revitalisation rurale, confie Jean-Dominique Bernardini, directeur des partenariats de France Active. Nous avons pu développer cette offre depuis un an au travers de l’appel à projets Inclusion par le travail indépendant du ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion. » Une montée en gamme à la fois côté accompagnement, avec une offre de services renforcée, et côté financement, avec une prime de 3 000 euros qui peut être débloquée pour les moins de 30 ans.

Quand on est sans emploi, créer sa propre entreprise peut constituer un moyen de retrouver une activité professionnelle. La création d’entreprise doit être accessible à tous y compris aux personnes fragilisées sur le marché du travail et quel que soit son âge. Le programme gouvernemental ITI « Inclusion par le Travail Indépendant » vise à favoriser la création d’entreprise par des personnes jeunes ou éloignées de l’emploi. Il leur permet de bénéficier d’un accompagnement renforcé tout au long de l’élaboration de leur projet de création d’entreprise. France Active fait partie des structures retenues par l’Etat au titre de ce programme, je salue son engagement à faire de l’entrepreneuriat une voie d’inclusion professionnelle durable.

Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion

« La philosophie du programme est bien d’accompagner et de financer des projets viables, mais aussi de sécuriser les créateurs d’entreprise dans la durée, complète Jean-Dominique Bernardini. Les garanties de France Active jouent un premier niveau de protection. Nous avons aussi développé des partenariats avec des réseaux qui connaissent bien les besoins de ces entrepreneurs un peu plus fragiles, comme  Entrepreneurs de la Cité ou la Fédération bancaire française. » Grâce à ce groupe de bonnes fées, l’accompagnement est quasiment à 360 °, aussi bien sur les aspects économiques et financiers que sur les questions de protection sociale.

Pour y parvenir, le rôle des accompagnateurs dans les associations territoriales de France Active a été accru. Afin de passer plus de temps avec les porteurs de projet et pour être au plus près de leurs préoccupations. Après un premier entretien, qui va déterminer la viabilité du projet, l’accompagnement se met en place à base d’ateliers collectifs, de webinaires et de rencontres individuelles. « Accès + nous permet de toucher de nouveaux entrepreneurs et de les aider de manière plus fine », confirme Lucie Hugon, conseillère en Lozère au sein de France Active Airdie-Occitanie. Ainsi, durant toute l’année 2022, de nombreux ateliers en présentiel, comme ceux sur la trésorerie ou le premier entretien avec son banquier ont pu être déployés à destination d’entrepreneurs issus de tout le département. « Lors de ces ateliers, on invite aux discussions insiste Lucie Hugon. Cela permet aux créateurs d’échanger sur des problématiques communes et de commencer à créer du réseau territorial entre eux. » Toute cette panoplie d’outils à leur disposition donne les conditions de la réussite.

En dehors de ces ateliers, l’intégration au programme Accès + aiguille les néo-entrepreneurs vers des webinaires construits avec les partenaires. Depuis une quinzaine d’années, la fondation Entrepreneurs de la Cité s’est donné pour objectif d’assurer les très petites entreprises. « Nous avons élaboré pour elles un contrat d’assurance inclusive, plus adapté à leurs spécificités que le marché classique, indique Nathalie Rauch, directrice du développement d’Entrepreneurs de la Cité. Il était donc tout à fait naturel pour nous de participer à Accès +. Nous avions déjà des formations sur l’importance d’être bien assuré et nous en avons développé de nouvelles. » Toutes les semaines, une trentaine d’entrepreneurs du programme assistent à un de ces webinaires.

« Depuis que nous sommes parties prenantes du programme, ajoute Nathalie Rauch, on constate que les petites entreprises ne sont pas plus sinistrées que les autres ! » Dans le système Entrepreneurs de la Cité, ils peuvent bénéficier d’une assurance inclusive pendant 4 ans, avant de retourner vers les offres habituelles, une fois consolidés.

Octavie Bellune à Amiens et Andi Malanda à Nantes ont eu l’occasion de suivre ces étapes d’accompagnement et ces webinaires, tout en continuant de monter les briques de leurs projets. A 53 ans, Octavie Bellune est arrivée à Amiens il y a 5 ans seulement, après une autre vie en Martinique. C’est dans son nouvel environnement qu’elle a construit pas à pas son projet de food truck. Dans son parcours, elle a rencontré plusieurs réseaux d’aide à la création, avant de pouvoir démarrer son activité en août dernier. « En tant que chômeuse, c’était compliqué pour obtenir un crédit bancaire, explique-t-elle. Mais la garantie de France Active a permis de débloquer cela auprès de mon banquier, afin de financer l’achat du camion et de le transformer en food truck ».

Pour Andi Malanda, 35 ans, Accès + a été également décisif. « J’avais tout préparé par moi-même, de l’étude de marché au budget, précise-t-elle. C’est pendant la recherche d’une boutique que j’ai croisé la route de France Active. Ma conseillère a été très attentive à mon dossier. C’est grâce à elle que j’ai pu obtenir un prêt bancaire pour financer le local et les travaux ; j’ai pu ouvrir très peu de temps après. » Le renforcement du pacte Création de France Active a ainsi permis de toucher de nouveaux publics, comme à Nantes et Amiens ou en Lozère, et d’accélérer des dossiers qui n’attendaient qu’un coup de pouce supplémentaire pour démarrer.

Ambition pour la fin 2022

4 000

entrepreneurs accompagnés

dont

1 900

jeunes (18 – 30 ans) bénéficiaires d’une prime d’État de 3 000€

3 questions à Pascal Glémain, Maître de conférences en Gestion-Management et ESS à l’Université Rennes 2

« Sans surprise, l’accompagnement est primordial »

Pourquoi les pouvoirs publics encouragent-ils l’entrepreneuriat dans les quartiers ?

La France est toujours dans un chômage de masse que les politiques publiques n’arrivent pas à enrayer. Avec le soutien à la création d’entreprises, on sort des politiques d’assistance pour accompagner les personnes vers des activités génératrices de revenus. Les personnes cibles de ces dispositifs sont nombreuses dans les quartiers de la politique de la ville et dans les zones de revitalisation rurale, mais on a parfois du mal à les atteindre. Elles ont besoin d’étapes plus ou moins longues pour créer. Car, nous le vérifions dans les études universitaires, l’entrepreneuriat est un processus, pas un statut.

Quelles sont les conditions de la réussite dans ces créations d’entreprises ?

Sans surprise, l’accompagnement est primordial. Et cela marche plutôt mieux quand il part de la personne pour aller vers les problématiques économiques au lieu de l’inverse. A la fin du parcours, certains ne vont pas créer, mais ils auront été accompagnés. Au sein de l’université Rennes 2, nous participons aux Cordées de la réussite pour aider les jeunes créateurs d’entreprise, de l’idée au projet. Nous les soutenons avec plusieurs partenaires (c’est aussi une des conditions du succès pour un accompagnement efficace) : missions locales, Cités Lab, France active Bretagne, Cigales Bretagne, etc. Depuis 10 ans, nous aidons une dizaine de projets jeunes par an. Un autre critère est de rester au plus près du territoire, d’où l’importance par exemple des tiers lieux en milieu rural comme en QPV ; aujourd’hui, un QPV sur trois a créé un tiers-lieu. Beaucoup se placent désormais sur le créneau de la création d’activités.

Quelle est la situation de la création d’entreprises dans les zones difficiles ailleurs dans le monde ?

Dans les pays du Sud, l’entrepreneuriat populaire est naturel. En Amérique latine, les habitants créent leurs propres activités pour sortir de l’informel, comme en Argentine lors de la crise des années 2000 ou au Pérou, où la finance solidaire aide les petits paysans à développer leur production vivrière. En Afrique subsaharienne, comme au Togo ou au Bénin, il existe des dispositifs d’aide à la création d’entreprises d’utilité sociale, dont Entrepreneurs du monde est partie prenante. Et enfin, c’est d’Asie, et du Bangladesh, qu’est partie la micro-finance qui a essaimé jusqu’aux quartiers pauvres des pays riches…

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