Appel à un changement d’échelle de l’ESS
Pour un plan national de développement


A l’occasion du mois de l’Economie sociale et solidaire (ESS), France Active appelle l’ensemble des acteurs publics et privés à se mobiliser en faveur de l’ESS, afin d’en faire la nouvelle économie de demain, une économie de transformation sociale et solidaire. L’ambition : partager un plan de développement pluriannuel qui donne de nouveaux moyens à l’ESS pour changer d’échelle et accélérer son action en réponse aux défis sociaux et écologiques.

Le point avec Pierre-René Lemas, président de France Active.

Dix ans après la loi de 2014, qui a donné un statut juridique et un socle à cette économie, France Active plaide pour un plan national de développement de l’Economie sociale et sociale. Au regard des enjeux sociaux et écologiques, de nouveaux moyens financiers pluriannuels solidaires doivent pouvoir être mobilisés, autant par les acteurs publics que par les acteurs de la finance et les entreprises. Ce changement d’échelle doit passer par un développement des ressources, en particulier celles issues de l’épargne solidaire, comme par un engagement collectif des acteurs économiques en faveur de cette économie profondément engagée dans les transformations.

Quel est votre constat sur l’ESS en France aujourd’hui ?

Pierre-René LEMAS : Le financement de l’ESS constitue un enjeu majeur pour notre pays surtout en période de crise. C’est une économie porteuse de sens, dont la finalité est sociale et /ou écologique, mais aussi, avant tout, un moteur de création de valeur pour les territoires.

J’appelle donc à une grande mobilisation de tous les acteurs publics et privés pour arriver à développer cette épargne et la porter à la hauteur des enjeux sociaux et écologiques actuels.

La marge de progression est énorme ! En 2022, les Français ont épargné en moyenne 6000 euros par an soit 158,7 mds d’euros au total. Si chaque Français dirigeait ne serait-ce que 2% de tout ce qu’ils investissent sur des produits d’épargne solidaire, nous doublerions l’encours actuel !

Comme le montre une étude d’OpinionWay que nous avons mené avec Fair, 25% des Français veulent donner du sens à leur épargne mais près de 7 français sur 10 ne sont pas informés sur les produits, leur rentabilité et leur finalité.

Qu’attend-t-on pour les rendre acteurs de leur choix en leur donnant les clés pour passer à l’acte. L’heure de la mobilisation a sonné.

Pensez-vous que l’on considère comme il se doit le rôle que joue les entreprises et associations pour notre pays et notre économie ?

P.R.L. : De plus en plus mais là aussi, il a encore du travail ! Il faut valoriser davantage le rôle que jouent véritablement ces acteurs de l’ESS pour l’économie de notre pays mais également ce qu’ils apportent sur des sujets majeurs aujourd’hui que sont les questions de sens et de valeur que l’on donne au travail.

 

Ils sont en effet un véritable modèle en termes d’organisation. Par exemple, beaucoup se sont développées autour des principes de coopération. Ces SCOP ont réussi à ouvrir leur gouvernance à leurs bénéficiaires et aujourd’hui aux citoyens. Elles ont été précurseurs dans bien des domaines en apportant des réponses que l’économie « classique » découvre depuis peu. C’est le cas du réemploi et de l’économie circulaire par exemple. Les sujets liés à l’économie de la coopération sont devant nous et sont portés par ces entreprises.

Comment agir pour parvenir au changement d’échelle de l’ESS que vous attendez ?

P.R.L. : Les acteurs publics doivent pouvoir donner une plus large place au financement de l’ESS. Un premier acte concret consiste à mieux orienter les acteurs de l’ESS vers les achats publics, sans doute en renforçant les obligations de l’Etat, des collectivités et des entreprises publiques à intégrer des clauses à dimension solidaire et écologique dans leur politique d’achat, et en développant l’ingénierie d’accompagnement de ces entreprises. La ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, joue ici un rôle décisif en faveur de l’ESS.

 

C’est aussi à l’ensemble des acteurs financiers et aux entreprises de s’emparer de ce changement d’échelle. Ils doivent œuvrer plus encore au développement de l’épargne solidaire, pour donner de nouveaux pouvoirs d’action aux citoyens et salariés épargnants.

 

Ils doivent aussi accroitre la mobilisation de leurs fonds pour investir en faveur de toutes ces entreprises qui placent l’utilité sociale et écologique au cœur de leur projet.

Autres actualités


[related_post_fa posts_per_page="15" post_type="post" post_category="actualites"]

Découvrez toutes les actus

Croissance et utilité sociale, le pari tenu de France Active en 2022

 

Montreuil, le 16 février 2023

Au sortir de la crise Covid, France Active affiche une forte croissance pour son activité de financement et de conseil aux entrepreneurs engagés. Avec près d’un demi-milliard d’euros mobilisés en 2022, le premier réseau associatif de finance solidaire réussit le pari d’accompagner 35 500 entreprises. Une démonstration que l’entrepreneuriat peut répondre à une vision sociale de l’économie. L’an dernier, l’action des bénévoles et salariés du mouvement associatif a rendu possible la création et la consolidation de 60 000 emplois.

Une augmentation de 12% du nombre d’entreprises soutenues en 2022

Dans un contexte de forte croissance de création d’entreprise, France Active a renforcé en 2022 son action de soutien auprès des créateurs les plus éloignés du financement bancaire comme auprès de ceux qui développent un projet à forte utilité sociale. Convaincu que l’entrepreneuriat est une des réponses possibles aux défis sociaux et écologiques comme à la montée de la précarité, le réseau associatif a mobilisé près d’un demi-milliard d’euros au profit de 35 500 entreprises engagées.
L’activité 1 financière connaît une croissance globale de 20 % entre 2021 et 2022 en montant mobilisés et de 12 % pour le nombre d’entreprises accompagnées. Cette performance se traduit aussi par une augmentation en montant de 16 % sur son activité de garant et de 38 % sur son métier d’investisseur. Au total, 60 000 emplois ont été créés et consolidés, dont 64% en création directe.

Création : un soutien plus marqué
auprès des publics les plus fragiles

100 % DES CRÉATEURS SONT DEMANDEURS D’EMPLOI dont 37% des créateurs soutenus sont en situation de grande précarité (demandeurs d’emploi de longue durée, bénéficiaires des minimas sociaux…).
Attentive au développement des territoires les plus fragiles, France Active a également renforcé son action en faveur des entrepreneurs implantés en Zone de Revitalisation Rurale et en Quartier Politique de la Ville. La part de ces entrepreneurs, qui représentait 25% en 2021, passe à près de 30 % en 2022.

LES FEMMES : un entrepreneur sur 2 accompagné par France Active est une femme (vs 41% des créateurs d’entreprise en France). L’association leur facilite l’accès au crédit bancaire grâce à la Garantie Egalité Femmes et une dizaine de programmes locaux d’accompagnement et de connexion dédiés.

LES JEUNES : ils sont de plus en plus nombreux à être accompagnés et financés par France Active : 32% ont moins de 30 ans contre 28.3% en 2021. 53% ont un niveau bac ou inférieur.


Pierre-René LEMAS

Président de France Active

En 2022, nous avons surmonté la crise sanitaire en concentrant l’ensemble de nos efforts sur les entrepreneurs apportant des réponses aux défis sociaux et écologiques. Pour tous les 35 500 entreprises accompagnées, nous sommes le seul acteur à intégrer une vision aussi précise de l’engagement des entrepreneurs : création d’emplois, développement des territoires, écologie, lien social et gouvernance démocratique sont les cinq piliers qui guident leur projet et notre action.

Donner à tous les mêmes chances d’accéder aux financements pour créer leur entreprise et développer leur utilité sociale

En 2022, France Active a concentré ses financements sur deux missions principales :

  • Protéger les entrepreneurs les plus fragiles dans leur parcours
    En mobilisant plus de 3/4 de ses financements sur la mise à disposition de garanties d’emprunts bancaires en 2022, France Active donne la possibilité à des entrepreneurs fragiles et à des structures de l’ESS d’avoir accès au financement. Les 35 associations territoriales du réseau contribuent ainsi à sécuriser leur parcours et à consolider leur modèle économique.
    Cette action a été d’autant plus déterminante en 2022 grâce au soutien du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion qui a rendu possible le financement et l’accompagnement de 4 000 entrepreneurs en situation de grande fragilité. Intégré au programme de l’État Inclusion par le Travail Indépendant, le renforcement du Pacte Création de France Active a permis de proposer de nouvelles formations, un accompagnement personnalisé et une prime pour les 18-30 ans.

Enfin, 83% des créateurs 2 accompagnés par France Active sont toujours en activité trois ans après leur financement (versus 74% pour l’ensemble des entreprises – données INSEE).

  • Investir pour développer l’utilité sociale
    Création, développement, transformation, rebond, France Active intervient à chaque phase de vie auprès des structures portant les valeurs de l’Economie sociale et solidaire. En 2022, elle a mobilisé 80 M€ d’investissements solidaires, dont 41 M€ provenant de sa société d’investissement. Ce sont près de 1 200 structures qui ont pu accroître leur capacité d’action. Pour nombre d’entre elles, l’investissement est un levier pour s’engager dans la transition écologique, accélérer leur transformation numérique ou encore renforcer leur organisation tout en poursuivant leur ambition d’utilité sociale.
    Pour renforcer son action auprès de ces entreprises, France Active prépare pour septembre prochain une nouvelle offre d’investissement totalement dédiée aux transformations sociales et écologiques.

1- En 2021, France Active a mobilisé 508 M€, dont 103 M€ de mesures d’urgence Covid. Pour 2022, la part de ces financements ne représentent que 11 M€. A périmètre constant, France Active connait une croissance en montant mobilisé de 80 M€ sur ces activités de financement. Retour2- Etude d’impact TMO (cabinet d’étude indépendant) réalisée pour France Active en 2021. Retour

Télécharger le communiqué de presse

Trois parcours d’entrepreneurs engagés


Andi Malanda – Food Africa

A 35 ans, cette maman de 4 enfants, aide-soignante à domicile décide de monter son entreprise pour trouver un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle. Elle créée son épicerie de produits tropicaux dans le quartier nantais Saint-Joseph. « Je n’avais pas de banque pour financer le local, explique Andi Malanda. J’ai pu avoir un rendez-vous avec France Active et la conseillère m’a donné ce qui me manquait : l’écoute et la possibilité d’avoir une garantie. Cela a permis à la banque de valider mon dossier. »

>Financement de France Active

  • une garantie bancaire de 8 000€

>Lire le portrait complet

Villages Vivants

Villages Vivants est né dans la Drôme de la rencontre de 3 entrepreneurs réunis autour d’une idée commune : faire revivre les villages français. Comment ? Cette foncière solidaire achète, rénove puis loue des locaux dans des villages pour y installer des activités et ainsi ramener de la vie et des services de proximité. Villages Vivants a déjà conduit plus de neuf projets sur 3 000 m2 et pour des activités très diversifiées (librairie, auberge, agence de mobilité, brasserie, espace de bureaux…), créant ainsi plus d’une quarantaine de nouveaux emplois.

>Financement de France Active

  • plusieurs investissements solidaires de 600 000€

>Lire le portrait complet
>Site internet

La Varappe

“Révéler les talents, aider à prendre confiance en soi, permettre à chacun de grandir, est avant tout un projet de société mais aussi une affaire d’entreprise.” affirme Laurent Laïk, président du Groupe d’entreprise d’insertion La Varappe, situé à Aubagne dans les Bouches du Rhône Ce groupe d’entreprises défend depuis plus de 30 ans, un revenu décent et permanent pour les métiers essentiels que sont ceux de la santé, de l’écoconstruction, de l’environnement et des ressources et compétences

>Financement de France Active

  • plusieurs investissements solidaires d’un total de 2 350 000€

>Lire le portrait complet

>Site internet

Autres communiqués de presse


[the_grid name="5 derniers cp"]

Découvrez toutes l’actus

Autres actualités


[related_post_fa posts_per_page="15" post_type="post" post_category="actualites"]

Découvrez toutes les actus

Accès +, sécuriser le parcours des néo-entrepreneurs

 

Soutenu par le ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion au travers de l’appel à projets Inclusion par le travail indépendant, le programme Accès + permet de toucher un plus grand nombre de créateurs d’entreprises dans des zones fragiles

Au début, les habitants du quartier Etouvie à Amiens ont regardé avec curiosité ce nouveau lieu de restauration aux couleurs de la Martinique. Et puis les premiers gourmands sont arrivés. Aujourd’hui, les résidents de ce quartier en plein renouvellement urbain plébiscitent le food truck Doucès Pays (Douceurs du pays en créole) d’Octavie Bellune. L’engouement est le même quartier Saint-Joseph à Nantes pour Super Food Africa, l’épicerie de produits tropicaux d’Andi Malanda. Elle a aussi ouvert cet été. Mais ce n’est pas leur seul point commun ! Ces deux jeunes entreprises ont bénéficié du programme Accès + de France Active.

Il faut dire qu’Octavie Bellune et Andi Malanda font partie des porteuses et porteurs de projet dans des zones sensibles qu’Accès + vise tout particulièrement à soutenir.
« Accès + est une offre complémentaire du pacte Création de France Active, adaptée à des publics plus fragiles et à ceux vivant dans les quartiers de la politique de la ville ou les zones de revitalisation rurale, confie Jean-Dominique Bernardini, directeur des partenariats de France Active. Nous avons pu développer cette offre depuis un an au travers de l’appel à projets Inclusion par le travail indépendant du ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion. » Une montée en gamme à la fois côté accompagnement, avec une offre de services renforcée, et côté financement, avec une prime de 3 000 euros qui peut être débloquée pour les moins de 30 ans.

Quand on est sans emploi, créer sa propre entreprise peut constituer un moyen de retrouver une activité professionnelle. La création d’entreprise doit être accessible à tous y compris aux personnes fragilisées sur le marché du travail et quel que soit son âge. Le programme gouvernemental ITI « Inclusion par le Travail Indépendant » vise à favoriser la création d’entreprise par des personnes jeunes ou éloignées de l’emploi. Il leur permet de bénéficier d’un accompagnement renforcé tout au long de l’élaboration de leur projet de création d’entreprise. France Active fait partie des structures retenues par l’Etat au titre de ce programme, je salue son engagement à faire de l’entrepreneuriat une voie d’inclusion professionnelle durable.

Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion

« La philosophie du programme est bien d’accompagner et de financer des projets viables, mais aussi de sécuriser les créateurs d’entreprise dans la durée, complète Jean-Dominique Bernardini. Les garanties de France Active jouent un premier niveau de protection. Nous avons aussi développé des partenariats avec des réseaux qui connaissent bien les besoins de ces entrepreneurs un peu plus fragiles, comme  Entrepreneurs de la Cité ou la Fédération bancaire française. » Grâce à ce groupe de bonnes fées, l’accompagnement est quasiment à 360 °, aussi bien sur les aspects économiques et financiers que sur les questions de protection sociale.

Pour y parvenir, le rôle des accompagnateurs dans les associations territoriales de France Active a été accru. Afin de passer plus de temps avec les porteurs de projet et pour être au plus près de leurs préoccupations. Après un premier entretien, qui va déterminer la viabilité du projet, l’accompagnement se met en place à base d’ateliers collectifs, de webinaires et de rencontres individuelles. « Accès + nous permet de toucher de nouveaux entrepreneurs et de les aider de manière plus fine », confirme Lucie Hugon, conseillère en Lozère au sein de France Active Airdie-Occitanie. Ainsi, durant toute l’année 2022, de nombreux ateliers en présentiel, comme ceux sur la trésorerie ou le premier entretien avec son banquier ont pu être déployés à destination d’entrepreneurs issus de tout le département. « Lors de ces ateliers, on invite aux discussions insiste Lucie Hugon. Cela permet aux créateurs d’échanger sur des problématiques communes et de commencer à créer du réseau territorial entre eux. » Toute cette panoplie d’outils à leur disposition donne les conditions de la réussite.

En dehors de ces ateliers, l’intégration au programme Accès + aiguille les néo-entrepreneurs vers des webinaires construits avec les partenaires. Depuis une quinzaine d’années, la fondation Entrepreneurs de la Cité s’est donné pour objectif d’assurer les très petites entreprises. « Nous avons élaboré pour elles un contrat d’assurance inclusive, plus adapté à leurs spécificités que le marché classique, indique Nathalie Rauch, directrice du développement d’Entrepreneurs de la Cité. Il était donc tout à fait naturel pour nous de participer à Accès +. Nous avions déjà des formations sur l’importance d’être bien assuré et nous en avons développé de nouvelles. » Toutes les semaines, une trentaine d’entrepreneurs du programme assistent à un de ces webinaires.

« Depuis que nous sommes parties prenantes du programme, ajoute Nathalie Rauch, on constate que les petites entreprises ne sont pas plus sinistrées que les autres ! » Dans le système Entrepreneurs de la Cité, ils peuvent bénéficier d’une assurance inclusive pendant 4 ans, avant de retourner vers les offres habituelles, une fois consolidés.

Octavie Bellune à Amiens et Andi Malanda à Nantes ont eu l’occasion de suivre ces étapes d’accompagnement et ces webinaires, tout en continuant de monter les briques de leurs projets. A 53 ans, Octavie Bellune est arrivée à Amiens il y a 5 ans seulement, après une autre vie en Martinique. C’est dans son nouvel environnement qu’elle a construit pas à pas son projet de food truck. Dans son parcours, elle a rencontré plusieurs réseaux d’aide à la création, avant de pouvoir démarrer son activité en août dernier. « En tant que chômeuse, c’était compliqué pour obtenir un crédit bancaire, explique-t-elle. Mais la garantie de France Active a permis de débloquer cela auprès de mon banquier, afin de financer l’achat du camion et de le transformer en food truck ».

Pour Andi Malanda, 35 ans, Accès + a été également décisif. « J’avais tout préparé par moi-même, de l’étude de marché au budget, précise-t-elle. C’est pendant la recherche d’une boutique que j’ai croisé la route de France Active. Ma conseillère a été très attentive à mon dossier. C’est grâce à elle que j’ai pu obtenir un prêt bancaire pour financer le local et les travaux ; j’ai pu ouvrir très peu de temps après. » Le renforcement du pacte Création de France Active a ainsi permis de toucher de nouveaux publics, comme à Nantes et Amiens ou en Lozère, et d’accélérer des dossiers qui n’attendaient qu’un coup de pouce supplémentaire pour démarrer.

Ambition pour la fin 2022

4 000

entrepreneurs accompagnés

dont

1 900

jeunes (18 – 30 ans) bénéficiaires d’une prime d’État de 3 000€

3 questions à Pascal Glémain, Maître de conférences en Gestion-Management et ESS à l’Université Rennes 2

« Sans surprise, l’accompagnement est primordial »

Pourquoi les pouvoirs publics encouragent-ils l’entrepreneuriat dans les quartiers ?

La France est toujours dans un chômage de masse que les politiques publiques n’arrivent pas à enrayer. Avec le soutien à la création d’entreprises, on sort des politiques d’assistance pour accompagner les personnes vers des activités génératrices de revenus. Les personnes cibles de ces dispositifs sont nombreuses dans les quartiers de la politique de la ville et dans les zones de revitalisation rurale, mais on a parfois du mal à les atteindre. Elles ont besoin d’étapes plus ou moins longues pour créer. Car, nous le vérifions dans les études universitaires, l’entrepreneuriat est un processus, pas un statut.

Quelles sont les conditions de la réussite dans ces créations d’entreprises ?

Sans surprise, l’accompagnement est primordial. Et cela marche plutôt mieux quand il part de la personne pour aller vers les problématiques économiques au lieu de l’inverse. A la fin du parcours, certains ne vont pas créer, mais ils auront été accompagnés. Au sein de l’université Rennes 2, nous participons aux Cordées de la réussite pour aider les jeunes créateurs d’entreprise, de l’idée au projet. Nous les soutenons avec plusieurs partenaires (c’est aussi une des conditions du succès pour un accompagnement efficace) : missions locales, Cités Lab, France active Bretagne, Cigales Bretagne, etc. Depuis 10 ans, nous aidons une dizaine de projets jeunes par an. Un autre critère est de rester au plus près du territoire, d’où l’importance par exemple des tiers lieux en milieu rural comme en QPV ; aujourd’hui, un QPV sur trois a créé un tiers-lieu. Beaucoup se placent désormais sur le créneau de la création d’activités.

Quelle est la situation de la création d’entreprises dans les zones difficiles ailleurs dans le monde ?

Dans les pays du Sud, l’entrepreneuriat populaire est naturel. En Amérique latine, les habitants créent leurs propres activités pour sortir de l’informel, comme en Argentine lors de la crise des années 2000 ou au Pérou, où la finance solidaire aide les petits paysans à développer leur production vivrière. En Afrique subsaharienne, comme au Togo ou au Bénin, il existe des dispositifs d’aide à la création d’entreprises d’utilité sociale, dont Entrepreneurs du monde est partie prenante. Et enfin, c’est d’Asie, et du Bangladesh, qu’est partie la micro-finance qui a essaimé jusqu’aux quartiers pauvres des pays riches…

Autres actualités


[related_post_fa posts_per_page="15" post_type="post" post_category="actualites"]

Découvrez toutes les actualités

Consommation, l’heure du changement ?



Seconde main, vrac, labels éthiques… Partout en France, de nouveaux modes de consommation émergent, plus soucieux de l’environnement et de l’utilité sociale. Effet de mode ou vraie tendance de fond ? Pour faire pencher la balance vers la deuxième option, un seul levier : la prise du pouvoir par le consommateur citoyen.
Plusieurs indicateurs témoignent d’un changement dans les attentes et les comportements des consommateurs. Pierre Galio, chef du service Consommation et Prévention de l’ADEME, met en exergue une tendance forte : « Lorsqu’on demande aux Français ce qu’est pour eux consommer de manière responsable, la réponse “consommer moins” arrive de plus en plus fréquemment – c’est-à-dire ne plus consommer de produits ou services superflus, ou réduire tout simplement sa consommation. » Ainsi, 86 % des Français disent vouloir vivre demain dans une société où la consommation prend de moins en moins de place . « Le modèle de consommation actuel – celui qui a posé ses bases dans l’immédiat après-guerre et qui pense essentiellement en volume – est sérieusement remis en question. »

Des alternatives concrètes

Consommer moins et mieux est devenu le credo de nombreuses aventures entrepreneuriales. À l’instar de WeDressFair, soutenu par France Active, boutique physique à Lyon et e-shop proposant une mode responsable – tant d’un point de vue environnemental que sociétal. Son principe : celui du buycott, c’est-à-dire un boycott positif en refusant de consommer trop de vêtements et en orientant la consommation restante sur des achats durables, éthiques et solidaires. « Il ne s’agit pas de consommer plus de mode éthique, mais moins de mode, et de la mode éthique, éclaire Marie Nguyen, sa fondatrice. Nous ne sommes pas dans un modèle de croissance infinie. »
Réfléchir à son acte d’achat et à son besoin réel est au fondement des boutiques vrac qui se développent partout en France – et à un rythme exponentiel ! Johanna Le Mau, fondatrice d’Ô Bocal à Nantes, également soutenue depuis le départ par France Active, peut en témoigner. Quand elle démarre le projet en 2016, elle a tout d’une pionnière. Son équipe est réduite et sa boutique propose une offre inédite dans la ville. Quatre ans plus tard, Ô Bocal, c’est désormais deux magasins en centre-ville, 12 salariés et une offre qui s’est très largement étoffée (entre les produits d’alimentation, d’hygiène, d’entretien de la maison, accessoires, etc.), tandis que ses clients se sont également diversifiés (particuliers, entreprises, restaurateurs, collectivités…) « Quand nous avons commencé, le zéro déchet faisait peur, explique Johanna. Aujourd’hui, on en voit partout. D’ailleurs, d’autres enseignes de ce type se sont ouvertes dernièrement. Et c’est tant mieux ! Certains clients se sont même lancés, inspirés par notre démarche. » Pourtant, Johanna ne craint pas la concurrence, percevant cette dynamique comme un cycle vertueux qui peut convaincre les consommateurs d’opter pour ces nouveaux modes de consommation et les commerçants d’être toujours plus inventifs et exigeants sur les gammes proposées. « En continuant à étoffer notre offre tout en restant alignés avec nos valeurs et en lien avec notre réseau d’acteurs locaux, c’est comme ça que nous conservons nos clients et que nous en gagnons d’autres. Si on peut inspirer d’autres initiatives de ce type en montrant qu’on peut consommer et entreprendre autrement, tout le monde peut y gagner. »

Plus qu’un nouveau marché, une nouvelle économie

Faut-il en conclure que ce changement de modèle de consommation est définitivement opéré ? Pas si sûr, car des courants contraires s’affrontent. Pierre Galio de l’ADEME le confirme : « On voit par exemple émerger de plus en plus d’initiatives pour lutter contre le gaspillage, mais dans le même temps, on assiste à un renouvellement accéléré des gammes et à des effets de sur-référencement – notamment en électronique. À l’obsolescence technologique, il faut aussi ajouter l’obsolescence culturelle… Pour l’habillement, même constat. Les fashion weeks sont de plus en plus rapprochées, créant des effets de mode et donc de nouveaux besoins de plus en plus fréquents. »
La question de l’accessibilité reste aussi centrale : « Il ne faut pas oublier que la France compte 8 à 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Phénomène qui s’accroit cruellement avec la crise. Consommer de manière plus responsable n’est donc pas une priorité pour beaucoup – surtout si c’est synonyme de produits plus chers. Le risque est donc une consommation à deux vitesses. »
Pour dépasser ces clivages, Jean-Paul Raillard et le Réseau Envie dont il est président, apportent une solution : « Ne pas construire simplement un nouveau marché, mais une nouvelle économie. » Et cela passe par une dynamique vertueuse globale à l’échelle des territoires, telle que le Réseau Envie la structure autour de ses 80 lieux (magasins ou ateliers de réparation et centres de recyclage de gros et de petits électroménagers) partout en France, employant près de 3 000 salariés dont 2 300 en insertion. L’enjeu est bien sûr de rallonger la durée de vie des produits pour en limiter l’impact environnemental. Mais pas seulement. Jean-Paul Raillard explique : « Acheter un téléphone reconditionné, par exemple, c’est bien, mais insuffisant. En effet, de nombreux opérateurs achètent des lots de téléphones de moins de six mois aux États-Unis ou au Japon, pour les reconditionner en Roumanie avant de les vendre en France. Le bénéfice environnemental est faible – sans parler de l’impact social. À l’inverse, avec le réseau Envie, nous rapprochons les lieux de transformation des consommateurs, en créant de l’emploi et en défendant la juste rémunération d’une chaîne de valeur. »
Même logique chez Label Emmaüs, la plateforme en ligne qui met en vente les produits des communautés Emmaüs ainsi que de structures issues de l’ESS. Depuis sa création en 2016, grâce à elle, près de 500 personnes ont pu être formées aux métiers du e-commerce dont 300 en insertion ou compagnons Emmaüs. Particularité de la structure : utiliser les codes de la communication des grands acteurs du e-commerce, mais en les détournant – comme le Black Friday devenu Hack Friday. Ce qui permet d’accroître sa visibilité et de se faire connaître de consommateurs de plus en plus nombreux et variés. « Avec cette approche, nous notons une vraie diversification de nos clients : plus jeunes et pas forcément connaisseurs à la base des communautés Emmaüs. D’ailleurs, ça a vraiment changé, c’est désormais Label Emmaüs qui permet de faire connaître les structures physiques que nous accompagnons dans la vente en ligne. Auparavant, c’était l’inverse », relate Kadija El Goufi, responsable Marketing et Communication chez Label Emmaüs.

Quand le citoyen consommateur reprend le pouvoir

Dans cette évolution des consommations, un aspect fait clairement la différence : l’information. Tel est le point de bascule qui transforme une intention de consommer autrement en un acte d’achat responsable. C’est ce qui a poussé Christophe Hurbin à créer l’application d’aide à la consommation, myLabel, qui intègre des critères à la fois santé, environnementaux et sociétaux dans son évaluation de produits alimentaires (voir son portrait page 8) : « Nous répondons ainsi au besoin de plus en plus pressant du consommateur d’être informé sur l’impact global de son achat. » Ce dernier reprend alors le pouvoir. Christophe Hurbin complète : « Nous notons un changement radical dans les postures des acteurs de la grande distribution. Quand nous nous sommes lancés il y a un an et demi, on sentait bien qu’ils cherchaient le meilleur moyen pour contourner et minorer les applications d’évaluation telles que Yuka, Open Food Facts et même myLabel. Ils les considéraient certes comme des outils de transparences, mais non contrôlés, donc risqués. Changement de braquet, il y a un an : ces applis sont devenues incontournables. Ils doivent absolument y être bien référencés – les incitant même à revoir leurs recettes pour être mieux notés. »
En parallèle, les labels de consommation responsables (AB pour agriculture biologique, Rainforest Alliance, GOTS pour Global Organic Textile Standard, etc.) ne cessent de se développer pour mieux orienter les consommateurs dans leur choix et retrouver la confiance en leur acte d’achat. Autre preuve que la révolution est en marche, accélérée par la pression des citoyens consommateurs : après avoir investi le bio depuis quelques années, la grande distribution se met au vrac et à la seconde main.
D’autres secteurs jusque-là peu concernés par ces logiques s’y mettent d’ailleurs. C’est le cas du monde médical où la Sécurité sociale ne remboursait que le matériel neuf (par exemple les fauteuils roulants pouvant coûter plusieurs milliers d’euros). Grâce à un gros travail de plaidoyer et de structuration de la filière, notamment par le Réseau Envie, il sera prochainement possible de se faire rembourser du matériel de seconde main parfaitement remis en état. Un bénéfice à la fois pour le pouvoir d’achat des citoyens et pour les finances publiques.

Passer de la marge à la norme

Et maintenant ? Quels leviers pour essaimer davantage ces nouveaux modes de consommation sans mettre de côté une partie de la population ? Deux réponses possibles : mieux faire connaître les initiatives responsables de proximité et renforcer les réseaux pour opérer le changement d’échelle, vertueux pour tous – entrepreneurs responsables comme consommateurs.
Créer une caisse de résonnance et faire écosystème pour changer la donne, c’est notamment le projet de Ethi’Kdo, coopérative à but non-lucratif qui propose la première carte-cadeau des enseignes écologiques et solidaires en France. Ce projet est également soutenu par France Active – comme beaucoup des enseignes référencées par Ethi’Kdo. Pour Fanny Gérôme, directrice générale adjointe de France Active, cela n’a rien d’une coïncidence. « Chez France Active, nous sommes depuis le début en lien avec les enjeux qui émergent dans la société. Tout simplement parce que nous sommes en résonnance avec les citoyens eux-mêmes. Car qu’est-ce qu’un entrepreneur engagé si ce n’est un citoyen qui a décidé de bouger parce qu’il juge qu’il manque quelque chose et qu’un domaine réclame qu’on s’y investisse ? Et c’est bien ce qui se passe aujourd’hui avec les mutations dans les attentes et modes de consommation. Si nous réceptionnons de nombreux dossiers sur le thème du consommer autrement et si nous décidons de les accompagner, c’est bien parce ce mouvement est bien réel et qu’il ne doit pas rester à la surface. » L’enjeu devient désormais : « d’être capables de capitaliser sur ces différentes expériences qui commencent à être très riches, à les faire connaître, à créer des sources toujours nouvelles d’inspiration. Les entrepreneurs engagés ne doivent pas se sentir seuls dans leur manière de réinventer le monde. » Les soutenir en créant toujours plus de connexions, c’est ainsi l’objectif que se fixe le réseau France Active. Ce sera aussi un moyen pour augmenter leur accessibilité au plus grand nombre.

  • 67%des Français disent avoir changé certaines de leurs pratiques au quotidien pour réduire l’impact de leur consommation
  • 86%disent vouloir vivre demain dans une société où la consommation prend de moins en moins de place
  • 64 %ont l’impression d’avoir de plus en plus de mal à s’informer correctement
  • 25 %seulement considèrent que les entreprises leur donnent assez d’informations sur les conditions de fabrication des produits
  • Pour 63 %,le fait qu’une entreprise propose des produits durables renforce leur confiance en elle

Les applications d’aide à la consommation

Ce n’est plus une tendance, c’est un phénomène ! Les applications mobiles pour évaluer les produits ne cessent de se développer. La plus connue : Yuka, créée par une start-up française et s’appuyant sur le Nutriscore. En quelques années, c’est déjà 12 millions de consommateurs dont 83 % déclarent acheter, grâce à cet outil, moins de produits alimentaires en quantité mais plus en qualité. Dans ce sillon, d’autres initiatives se sont montées. À l’instar de myLabel qui propose une vingtaine de critères personnalisables – à la fois environnementaux et sociétaux –, tels que bien-être animal, la juste rémunération des agriculteurs, le travail des enfants… Autre approche, le label Longtime d’Ethikis, qui informe sur la longévité, la robustesse et la réparabilité des produits. myLabel et Ethikis ont tous deux été soutenus par France Active.

Découvrir tout Walter #24

Entrepreneurs, les solutions pour faire face : la boite à outils France Active

 

France Active publie sa boite à outils pour répondre à toutes les questions que se posent les chefs d’entreprises face à la situation sanitaire et économique actuelle. Dans un soucis d’exhaustivité, elle regroupe les mesures visant à aider les entreprises fortement impactées, mises en place par les acteurs du secteur de l’entrepreneuriat et de la puissance publique .

Pour vous en faciliter la lecture, elles sont organisées en trois rubriques avec leur sommaire.

Une version pdf compilant l’ensemble, est disponible au téléchargement.

Télécharger la Boite à outils


Découvrir les mesures de soutien
de France Active

Les banques
Le Prêt garanti par l’Etat (PGE)
Les aides de la Caisse des Dépôts – Banque des territoires
Les aides de Bpifrance
Les mesures de soutien de France Active
Le Fonds de solidarité
Les dispositifs de prêts du CODEFI
Le renforcement des financements par affacturage
Les plateformes de financement participatif
Les subventions de l’Assurance maladie
Les aides à l’embauche

L’activité partielle (ou chômage partiel)

L’activité partielle de longue durée

Le FNE Formation

Les exonérations et reports de cotisations sociales (payables auprès des Urssaf)

Les reports et remises d’échéances fiscales (impôts)

Le remboursement accéléré des crédits d’impôts

Les allègements de charges

La commande publique

Les principales dispositions pour l’ESS
Autres initiatives et ressources dédiées à l’ESS
Les réseaux de bénévoles
La cellule de soutien psychologique
Les aides de la CG Scop (pour les Scop et les Scic)
L’inclusion vers l’emploi – IAE et handicap
Le secteur “culture”
Le secteur “tourisme”
Le secteur social, sanitaire et médico-social
Le secteur sportif
Liste des “commerces fermés administrativement”

Date de mise à jour de la boite à outils : 26/04/2021

Autres actualités


[related_post_fa posts_per_page="15" post_type="post" post_category="actualites"]

Découvrez toutes les actualités

UrgencEss : 30 millions pour les associations et petites structures de l’ESS


Face à la crise que traversent les petites structures de l’Economie sociale et solidaire, le secrétariat d’Etat à l’Economie sociale, solidaire et responsable vient de créer un fonds de soutien pour les accompagner à maintenir l’emploi et le lien social qu’elles produisent dans les territoires.
Pour déployer au mieux ce fonds dans tous les territoires le Secrétariat d’Etat a choisi le réseau France Active et ses 40 associations territoriales. Si vous souhaitez en bénéficier : urgence-ess.fr

1) UrgencEss pour les petites structures

Le fonds vient compléter les aides existantes pour les petites structures qui en sont parfois exclues. Sont ainsi éligibles les structures :

Dont la taille est comprise entre 1 et 10 salariés

Qui appartiennent au champ de l’Économie sociale et solidaire, au sens de la loi de 2014 relative à l’ESS :

  • Les associations,
  • Les coopératives,
  • Les entreprises agréées ESUS (Entreprises Solidaires d’Utilité Sociale),
  • Les entreprises du champ de l’insertion par l’activité économique (EI, ACI, AI, EA, ESAT…)
  • Les entreprises ayant inscrit dans leurs statuts les principes de l’Economie sociale et solidaire.

2) Un fonds déployé rapidement partout

Le fonds est déployé à compter 25 janvier 2020 partout en France via un formulaire de contact unique : urgence-ess.fr.
Les structures concernées peuvent y déposer leurs demandes, et après étude et acceptation du dossier, sont redirigées vers les associations de France Active qui les accompagnent au plus près de leurs besoins et les connectent avec les acteurs de leurs territoires utiles à leur relance.
Le fonds UrgencESS proposera à ces structures une aide ponctuelle, sous forme de primes, d’un montant forfaitaire en fonction du nombre de salariés :

5000 € pour les structures de 1 à 3 salariés,

8000 € pour les structures de 4 à 10 salariés.

L’objectif : contribuer à la relance et à la préservation des emplois des structures de l’ESS

3) Votre structure correspond aux critères et vous avez besoin de ce fonds d’urgence ?

Rendez-vous sur le site : urgence-ess.fr pour déposer votre demande.

Autres actualités


[related_post_fa posts_per_page="15" post_type="post" post_category="actualites"]

Découvrez toutes les actus

Grands Prix de la finance solidaire 2020 : 100% des lauréats France financés par France Active !

 

Lundi 2 novembre, la 11 ème édition des Grands Prix de la finance solidaire 2020 a dévoilé ses lauréats.

Découvrez les trois associations et entreprises d’utilité sociale primées qui  ont développé, chacune à leur façon des projets particulièrement remarquables, solidaires et  innovants.

Ecoutez sans plus attendre leurs portraits en podcast !

Et pour en savoir plus sur la finance solidaire et les Grands Prix de la finance solidaire, retrouvez le dossier spécial réalisé par le Monde.

Prix “Coup de coeur du public” spécial COVID-19 :

Association de Jeunes pour le Développement à Bagnolet (AJDB)

Financé et accompagné par France Active Seine Saint-Denis


Accompagner et fédérer les jeunes des quartiers prioritaires de la ville afin qu’ils réalisent leur potentiel

En France, les jeunes issus des quartiers prioritaires de la ville (QPV) ont de plus grandes difficultés d’insertion que ceux issus des autres quartiers. Il existe ainsi un phénomène (appelé l’”effet quartier”) qui les conduit très souvent vers une mauvaise orientation ou un arrêt précoce du cursus. Avec pour conséquence, un accès à l’emploi et à la réussite réduit. Depuis 2014, l’Association de Jeunes pour le Développement à Bagnolet développe, grâce au financement solidaire de France Active, différentes actions et projets ambitieux afin que les jeunes prennent confiance, se valorisent, développent des compétences, apprennent à travailler collectivement, découvrent la culture entrepreneuriale et brisent le plafond de verre auquel ils sont confrontés.

#Covid-19 : Et pendant le confinement ?

Après une période de sensibilisation du public à rester chez soi, de nombreuses actions ont été menées par les jeunes d’AJDB : soutien scolaire à distance, courrier et appels téléphoniques auprès des personnes âgées, dons d’ordinateurs, distribution de produits alimentaires, concours de pâtisserie, cours de cuisine à distance… (cliquez ici pour voir toutes les actions détaillées)
Ces actions ont permis de dynamiser le quartier, de créer un lien social plus fort entre les habitants et d’apporter un enrichissement collectif pour des jeunes qui prennent confiance en leurs compétences.


En savoir plus sur l’AJDB

Ecouter le podcast de présentation d’AJDB – “Confinement – Comment faire pour que les jeunes se sentent concernés”

Prix “France” :

Villages Vivants

Financé et accompagné par France Active Seine Saint-Denis


Une coopérative d’immobilier solidaire qui achète, rénove et loue des locaux en milieu rural pour y installer des activités à fort impact social

Grâce aux financements solidaires obtenus, la coopérative Villages Vivants agit sur toute la région Auvergne-Rhône-Alpes, en milieu rural, autour de deux grandes actions : l’accès à l’immobilier solidaire et l’accompagnement des collectivités rurales.

Villages Vivants achète, rénove et loue des locaux identifiés par des porteurs de projets afin qu’ils y installent leur activité, tout en les accompagnant dans leur parcours. Les projets installés sont choisis pour leur impact social et leur ancrage dans l’Économie Sociale et Solidaire. Café associatif, épicerie coopérative, magasin de producteurs, micro-crèche…

Ces lieux participent au développement de modèles plus solidaires, coopératifs ou en circuits courts. Ils participent à construire une société plus juste.


En savoir plus sur Villages Vivants

Ecouter le podcast de présentation de Villages Vivants : “Installation d’activités dans les centres bourgs désertés – Les entrepreneurs viennent nous chercher pour qu’on les soulage”

Prix “International” :

CENCOIC


Une organisation solidaire pour la commercialisation directe de la production agricole indigène

La coopérative CENCOIC forme les producteurs membres de Cauca (Colombie) à des pratiques agricoles responsables et productives, collecte leur café transformé et assure son exportation. Grâce au soutien et à l’accompagnement solidaire de la SIDI, elle peut mener à bien sa mission : « renforcer l’organisation et les activités des “cabildos” [conseils communautaires] et améliorer les conditions de vie des familles membres » dans une région ébranlée par la violence et la pauvreté.

Petite innovation : CENCOIC dispose depuis 2018 d’un système d’information qui collecte et centralise les données sur les producteurs membres. Cette base de données est mise à jour régulièrement et permet de suivre l’évolution des conditions de vie des membres.


En savoir plus sur CENCOIC

Ecouter le podcast de présentation de CENCOIC : “Production de café – L’homme doit être en harmonie avec mère nature”

Autres actualités


[related_post_fa posts_per_page="15" post_type="post" post_category="actualites"]

Lire toutes les actualités

Les roseaux de l’insertion

Vincent PARET

Gérant d’Oasure

Écologie et insertion

Concilier écologie et insertion ? Oasure prouve que c’est possible en employant plusieurs personnes en insertion sur des chantiers innovants : épurer les eaux grâce aux rhizomes du roseau.

Saint-Just-Saint-Rambert 42170
Écologie et insertion

L’épuration naturelle en innovant
Le roseau plie, ne rompt pas, et épure. Vincent Paret s’en rend compte en 2004, au sein de sa structure de maraîchage bio Oasis, à Saint Just Saint Rambert dans la Loire.
« On a commencé à s’intéresser à la question de la phyto-épuration, on en parlait entre nous. On a décidé d’expérimenter une activité complémentaire au panier de légumes bio: la pépinière de roseau. Il se trouve qu’on était en même en contact avec le CEMAGREF /INRA, devenu IRSTEA, qui souhaitait développer la filière pour répondre aux nouvelles normes de rejet des eaux usées. On a constaté qu’il y avait un gros retard en France, notamment dans les milieux ruraux, donc on s’est positionnés. On a développé notre propre pépinière, au services des communes de la ruralité». Le concept prend. La démarche répond à un besoin non couvert, innove et souffre de peu de concurrence et la demande double chaque année pendant quatre ans. Vincent Paret sépare alors son activité de maraîchage et de culture de roseaux pour créer OASURE en 2008, dédié entièrement à la phyto-épuration. La structure est une entreprise d’insertion, sous statut SARL, qui emploie aujourd’hui 11 salariés.
Coupe Mégafascines
Le roseau pousse

Oasure allie social et écologie en devenant à la fois un Atelier Chantier d’Insertion et une Entreprise d’Insertion. Affiliée au réseau d’insertion Jardins de Cocagne, la structure diversifie ses activités sur la production et vente directe de plants, le lombri-compostage des roseaux, l’entretien des stations d’épuration, la renaturation de berges de rivières, d’espaces verts… France Active intervient dans cette phase de développement avec une garantie de 70 % sur un prêt bancaire de 35 000 euros, deux prêts solidaires de 25 000 euros et 15 000 euros. En 2019, pour financer ses investissements en matériel (camions, bassins), la structure sollicite à nouveau France Active Loire pour garantir un nouveau prêt. « On a modernisé la partie technique, ce qui a demandé des investissements réguliers. A chaque fois, on a pu collaborer avec France Active, ce qui nous a permis d’avancer auprès des banques, mais aussi sur l’accompagnement à notre stratégie de développement ».

Faire face à la crise : le prêt Relève Solidaire

Si le secteur de l’épuration écologique n’a pas été durement touché par la crise, les partenaires et clients de la structure l’ont été. Diverses commandes ont été décalées pendant la crise sanitaire, mettant en tension la trésorerie d’Oasure. Vincent Paret se tourne alors vers France Active Loire et bénéficie d’un Prêt Relève Solidaire pour faire face à ses difficultés. « On avait le plus grand chantier de notre histoire, sur un bassin de loisirs de 4km de pourtour, soit 100 000 roseaux. Le COVID a décalé nos travaux. Cela a déstructuré notre trésorerie, notre stock… on avait un risque financier, que nous a permis d’atténuer le Prêt Relève Solidaire. On peut repartir sereinement ». Le prêt de 30 000 euros est échelonné sur 36 mois et Oasure appelle une autre entreprise d’insertion en renfort sur le chantier : la relance par la coopération solidaire dans les territoires.


Site internet

A bénéficié


Avec

un prêt Relève solidaire de

30 000€

plusieurs garanties d’un total de

95 250€

plusieurs investissements d’un total de

80 000€

A été accompagné par

France Active Loire

Depuis 2008

C’est ici ?

Autres stories


[bloc_ajax params="{count:7,ess:0}"]

Toutes les stories

France Active lance le 1er Fonds d’amorçage 100% dédié aux entrepreneurs de l’innovation sociale

[vc_section full_width="stretch_row"][vc_row full_width="stretch_row" css=".vc_custom_1507190362854{background-color: #ffffff !important;}"][vc_column width="1/12"][/vc_column][vc_column width="5/6" css=".vc_custom_1507733071891{padding-right: 8% !important;padding-left: 8% !important;}" el_class="btn-sharing"][vc_empty_space height="40px"][job_date][vc_empty_space height="40px"][vc_custom_heading source="post_title" use_theme_fonts="yes" el_class="font-montserrat-medium"][vc_separator][vc_column_text]

Montreuil, le 4 février 2020

L’amorçage est une phase critique pour l’entrepreneur. Il s’agit du moment du démarrage commercial où les besoins de financement et de structuration organisationnelle sont les plus importants. Mais obtenir de l’aide financière et du conseil à cette étape à haut risque relève bien souvent du parcours du combattant, surtout pour ceux qui se lancent dans l’innovation sociale.

Pour leur donner les moyens d’agir, France Active lance le premier fonds d’amorçage de 10 Millions d’Euros entièrement dédié aux entrepreneurs sociaux.

Placé sous la bannière French Impact, ce fonds a été sélectionné par la Commission européenne pour renforcer la capacité de France Active en conseil et investissement. Il est par ailleurs soutenu par le Haut-commissariat à l’Économie sociale et solidaire et à l’Innovation sociale.

Ce fonds d’amorçage est lancé le 4 février à 17h30 en présence de Ann Branch, cheffe d’unité Création d’emplois à la Direction “Emploi, affaires sociales et inclusion” de la Commission européenne, Christophe Itier, haut-commissaire à l’Économie sociale et solidaire et à l’Innovation sociale et Christophe Genter, directeur du Département Innovation Sociale et Cohésion Territoriale à la Banque des Territoires.[/vc_column_text][vc_separator][vc_column_text]

Financer 100 entreprises pour un montant total investi de 10 millions d’euros

La fameuse première levée de fonds qui va permettre de lancer concrètement un projet ou de le faire changer d’échelle est la phase la plus stressante pour l’entrepreneur. Un récent sondage OpinionWay pour France Active* montrait ainsi que si 42% des 18-30 ans déclarent avoir envie de créer leur propre entreprise, près de 80% d’entre eux reconnaissent que cela est impossible sans aide pour amorcer et concrétiser leur projet : besoin de financement (31%), appui d’un réseau professionnel (21%), suivi par un coach (20%), etc.

France Active accélère son action auprès des entrepreneurs sociaux en phase d’amorçage, avec :

  • la mobilisation de 12 conseillers qui vont apporter dans chaque région des conseils sur-mesure aux entrepreneurs qui placent l’innovation sociale au cœur de leur projet.
  • la création de ce Fonds d’amorçage, offre de capital-amorçage solidaire dédiée aux structures d’innovation sociale qui va leur permettre d’obtenir des financements en fonds propres entre 50 000 euros et 200 000 euros, ainsi qu’un accompagnement à la première levée de fonds.

L’ambition de France Active est de financer et d’accompagner 100 start-ups de l’innovation sociale en deux ans sur l’ensemble des territoires pour un montant total investi de 10 millions d’euros.[/vc_column_text][vc_column_text]

Un talk entrepreneurs pour marquer le lancement de ce fonds d’amorçage

Mardi 4 février à 17h00, à l’occasion du lancement du fonds d’amorçage, 6 entrepreneurs ayant bénéficié d’une levée de fonds auprès de France Active partagent leur expérience avec d’autres entrepreneurs en phase d’amorçage.[/vc_column_text][vc_column_text]

Simplon :

Simplon est une entreprise sociale et solidaire qui entend faire du numérique un véritable levier d’inclusion pour révéler des talents différents et peu représentés dans le digital et le numérique. Elle accompagne les organisations pour que leur transformation digitale soit inclusive, leur fournissant en outre des solutions techniques (sites et applications performantes et responsables).
Simplon constitue au global un réseau de fabriques numériques en France et à l’étranger. Depuis la création en 2013, plus de 6200 apprenants ont été formés, dont 40% de femmes et 50 % de personnes peu ou pas diplômées.
https://simplon.co/

Label Emmaüs :

La coopérative Label Emmaüs est la plateforme de e-commerce du Mouvement EMMAÜS créée en 2016. Elle permet d’acheter en ligne une multitude d’objets vendus en boutique Emmaüs. Label Emmaüs porte plus globalement un projet de transformation digitale solidaire pour le mouvement Emmaüs en offrant un nouveau canal de distribution des objets vendus par les communautés et permet aussi de mobiliser des compagnons Emmaüs à de nouvelles techniques de vente. La coopérative construit également des parcours d’insertion sur les métiers d’avenir tels que le développement web, le webmarketing, le support, la logistique, etc.
https://www.label-emmaus.co/fr/

Moulinot :

Moulinot est une entreprise solidaire pionnière dans la gestion des déchets alimentaires – ou « biodéchets ». En apportant dès 2014 une solution innovante à un problème jusque-là insoluble, elle propose pour cela de sensibiliser et de former les restaurateurs d’Ile-de-France à la mise en place du tri des déchets dans leurs cuisines, puis de venir collecter les biodéchets chaque jour via l’utilisation de véhicules écologiques. Moulinot a développé deux filières de valorisation des déchets collectés, soit sous forme de compost, soit en les acheminant vers des méthaniseurs agricoles pour en faire du biogaz ou de l’électricité. Leur activité est par ailleurs support d’un projet social visant à ramener vers l’emploi des personnes qui en sont éloignées, par des actions de formation et la construction de parcours d’insertion. Accompagnés par France Active en amorçage en 2014, ils sont aujourd’hui l’acteur de référence de la filière sur le bassin parisien.
https://www.moulinot.fr/site/

ÉcoMégot :

ÉcoMégot propose une solution complète, professionnelle et locale de sensibilisation, collecte et valorisation de mégots de cigarette pour les acteurs privés et publics. Elle met à cet effet à disposition des cendriers spécifiques d’où les mégots seront retirés et traités. Le but de cette structure de l’Economie sociale et solidaire est d’agir sur les territoires à double titre : en dépolluant les espaces urbains comme naturels (montagnes, plages…) et en créant de l’emploi local pour les personnes qui en sont éloignées.
https://ecomegot.com/

Ecov :

Ecov est une start-up francilienne innovante de l’économie sociale et solidaire. Avec pour objectif de faire de la voiture un transport collectif. Elle développe des solutions dédiées au covoiturage local avec et pour le compte de collectivités locales afin d’inventer un service public nouvelle génération coproduit par les usagers. Ecov propose des lignes de covoiturage local en territoires péri-urbains et ruraux répondant aux problématiques de désertification, de pénuries de transports et d’enclavement fréquentes dans ces zones.
https://www.ecov.fr/

Le Drive Tout Nu :

Ouvert en 2018 à côté de Toulouse grâce à la finance solidaire, le Drive Tout Nu est le premier drive « 0 déchet / 100% responsable ». Il propose des produits alimentaires, cosmétiques et ménagers en version zéro déchet. En alliant le vrac à la simplicité d’usage du drive, Le Drive Tout Nu souhaite démocratiser une consommation responsable, respectueuse de l’environnement, de l’homme et accessible à tous.
Au moins 60% des produits proposés par le Drive Tout Nu proviennent de moins de 100km et sont produits en Bio ou assimilés. 100% des produits sont proposés en emballage réutilisable et 10cts sont offert en bon d’achat par contenant ramené.
A qualité égale, les produits proposés sont 10 à 40% moins chers que leur équivalent emballé.
https://ledrivetoutnu.com/[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner][vc_btn title="Télécharger le communiqué de presse" shape="square" color="vista-blue" size="lg" align="center" i_icon_fontawesome="fa fa-download" add_icon="true" link="url:https%3A%2F%2Fwww.franceactive.org%2Fwp-content%2Fuploads%2F2018%2F03%2FCP-France-Active-Lancement-du-fonds-damorcage.pdf||target:%20_blank|"][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][vc_column width="1/12"][/vc_column][/vc_row][/vc_section][vc_section full_width="stretch_row" css=".vc_custom_1507158369201{border-top-width: 1px !important;border-top-color: #1c1c1c !important;}"][vc_row full_width="stretch_row_content"][vc_column][vc_empty_space height="30px"][vc_custom_heading text="Autres communiqués de presse" font_container="tag:h2|text_align:center" use_theme_fonts="yes" el_class="font-zilla-bold-italic arrow-green-bottom title-padding" css=".vc_custom_1600263264739{margin-top: -20px !important;}"][vc_empty_space height="30px"][/vc_column][/vc_row][vc_row full_width="stretch_row_content_no_spaces"][vc_column][related_post_fa posts_per_page="15"][vc_empty_space height="30px"][vc_btn title="Découvrez toute l'actu" color="vista-blue" align="center" link="url:http%3A%2F%2Fwww.franceactive.org%2Fsinformer%2Factualites-evenements%2F|||"][vc_empty_space height="65px"][/vc_column][/vc_row][/vc_section]