Bouaye 44830
Coopérative et entreprise adaptée
La Saprena est une entreprise qui se veut inclusive. Implantée à Bouaye (44) depuis 30 ans, elle décide en 2017 de miser sur le modèle de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) pour que ses salariés se sentent plus concernés.
Alexandra Miailhe, sa directrice, retrace cette belle aventure.
Des salariés qui n’handicapent pas l’activité
La Saprena recrute des travailleurs handicapés depuis son existence grâce à l’association Adapei 44, dont les membres sont les parents d’enfants handicapés. Aujourd’hui elle compte 360 salariés dont 66 % sont atteints d’un handicap.
Ils sont répartis dans les différentes activités de l’entreprise (sous-traitance industrielle, propreté et services associés, logistique et entretien des espaces verts). Une politique qui porte ses fruits. La société possède 850 clients, certains prestigieux comme Airbus et Disney. Elle apporte aussi ses services sur 1 150 sites. Un carnet de commandes bien rempli qui permet de réaliser un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros et de prouver, par la même occasion, que ses salariés ne sont en rien un frein au développement de l’activité économique.
Seconde entreprise adaptée à devenir une coopérative
Déjà reconnue pour l’intégration de ses salariés en situation de handicap, La Saprena ne s’arrête pas là. Elle souhaite inclure encore un peu plus ses salariés en leur ouvrant la gouvernance de l’entreprise.
Une première réflexion naît en 2015.
Elle n’aboutira pas à cause de la valeur de l’entreprise, rendant le rachat par les salariés trop complexe. En 2017, l’idée commence à se concrétiser à la suite de la décision de l’actionnaire de se retirer partiellement du capital de La Saprena. «L’objectif principal était de renforcer l’implication des salariés adaptée dans la vie de l’entreprise » déclare Alexandra Miailhe, directrice générale de La Saprena. Le passage en SCIC correspond parfaitement à ses objectifs : implication des salariés et entrée de nouveaux actionnaires.
C’est justement à cette occasion que France Active décide de rentrer au capital de la coopérative.
Donner le pouvoir aux salariés
L’intérêt de ce passage en société coopérative est d’inclure les salariés au centre des décisions. « La Saprena rend à ses salariés la richesse qu’ils créent en les associant à la gouvernance.» Les employés comptent désormais deux représentants au conseil d’administration et trois représentants au comité de direction.
Alexandra Miailhe poursuit en précisant cette fois-ci les objectifs de la gouvernance : « le premier attendu est de faire en sorte que le plus grand nombre de salariés deviennent associés salariés et s’investissent dans l’avenir de La Saprena ». La SCIC a fait de l’inclusion son modèle.
Nul doute que ce passage en société coopérative a permis de renforcer encore un peu plus les valeurs prônées par l’entreprise.